° BELLE ANNEE 2013 DU SERPENT
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° PAR NATURE, Centquatre, Paris
Parcours d'œuvres monumentales, organiques et conceptuelles, l'exposition Par nature nous livre une interprétation contemporaine de cette quête permanente du désir de nature.
Avec Céleste Boursier-Mougenot, Moataz Nasr, Zimuon, Gu Dexin, Joana Vasconcelos, Hema Upadhyay.
"Invité dans la volière de Céleste Boursier-Mougenot, le public y côtoie des mandarins dont les mouvements engendrent en direct une pièce musicale. Concerts de pattes sur guitares électriques, nids suspendus sur aires de jeux sablonneuses… From here to ear est une oeuvre vivante et éphémère. Un ensemble organique qui réagit instantanément aux battements d'ailes des oiseaux, aux mouvements des visiteurs et autres aléas du réel."
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=8ZQ4VmicDeM
http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-jacques-birge/240912/sur-nature-petit-bruit?fb_action_ids=4493963185676&fb_action_types=og.recommends&fb_source=aggregation&fb_aggregation_id=288381481237582
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° NICOLAZ BULLOZ - MON PROFESSEUR DE TAILLE DIRECTE
Ci-gît Nicolas Bulloz
30 Mai 2012 Par Antoine Perraud
Un être incroyable et merveilleux vient de mourir. Il était né en 1955. Il était sculpteur et se nommait Nicolas Bulloz. Il descendait d'une lignée de photographes (« cliché Bulloz », était-il souvent inscrit en marge des vues illustrant nos manuels scolaires), dont les établissements du 21 rue Bonaparte résistèrent, tout au long du siècle dernier, à la transformation du VIe arrondissement de Paris, qui a fini par chasser l'être au profit de l'avoir.
L'ancêtre, Jacques-Ernest Bulloz (1858- 1942), avait mitraillé Rodin sous toutes les coutures. Nicolas Bulloz allait boucler la boucle en se lançant éperdument dans la sculpture. Un jour, le déclic se fit chez lui, dans son VIearrondis- sement familial : il se mit à tailler une antique borne de l'ancien Paris, avec une ardeur créatrice qui le conduisit au commissariat de la place Saint-Sulpice. Mais rien ne devait plus l'arrêter.
Nicolas Bulloz, dans les années 1970, vivait des Beaux-Arts et d'eau fraîche : gardien de nuit au théâtre de l'Odéon, flânant le jour au Luxembourg, transformant la moindre ferraille en déesse stéatopyge et tout bloc de pierre en cheval, en griffon, en chimère. Ses œuvres étaient belles, il ne se souciait pas de les vendre, d'autres le feront peut-être un jour à sa place. Il semait les stèles, les têtes et les torses.
Et puis son génie trouva son emploi. Nicolas Bulloz allait offrir à la cathédrale de Reims, à celle de Chartres et à de plus petites églises ce que leur avaient ôté les outrages du temps, les guerres, la foudre et les grêlons : il allait refaire des prophètes, des frises, des anges, une vache et une Pietà (dans l'Aube, à Sainte-Savine).
Oculus du château de Buzancy (Ardennes) © Nicolas Bulloz
Prophète du portail sud de la cathédrale de Reims © Nicolas Bulloz
Nicolas Bulloz était un vivant discret comme une ombre, intense comme l'éclair, qui vous aimantait au premier regard. Son coup d'œil s'avérait secrètement infaillible. Il a lutté comme un damné contre la maladie, avant de rejoindre la nuit des séraphins.
Nicolas Bulloz en majesté
http://blogs.mediapart.fr/blog/antoine-perraud/300512/ci-git-nicolas-bulloz
Entretien avec Nicolas Bulloz : Le métier de sculpteur
La formation d'un sculpteur demande au moins dix ans. Une fois acquise, l'expérience des chantiers monuments historiques est probablement la meilleure école qui puisse exister. Ce qui me passionne dans ce métier, c'est l'immense diversité à laquelle nous sommes confrontés. Chaque nouveau cas apporte son lot de difficultés, nécessite une nouvelle réflexion, un temps d'imprégnation. De ce point de vue, notre travail est très proche de celui des traducteurs, qui doivent respecter le texte et son esprit.
La confrontation avec les grands chefs-d'œuvre incite à se dépasser. J'aime travailler avec la statuaire monumentale. Cela me donne le sentiment de participer à une œuvre magistrale, totale, et d'apporter ma pierre à l'édifice. Travailler sur un monument religieux nécessite également une approche spirituelle.
J'ai une insatiable curiosité du monumental.
Griffon pour l'église de Rembercourt-aux-Pots (Meuse) © Nicolas Bulloz
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Chaque chantier est une rencontre, avec le monument tout d'abord, mais aussi avec l'artiste dont je reproduis l'œuvre. Qu'il s'agisse d'un artiste reconnu ou d'un artisan resté anonyme, il est toujours intéressant de chercher à retrouver la personnalité du créateur.
Il faut travailler sans jugement. Eventuellement même en étant content de reproduire quelque chose qui s'éloigne radicalement de ses goûts personnels. Il est important d'être en accord avec ce que l'on reproduit.
Quelques réalisations :
Sculpture d'une voussure au portail de l'église Saint-Nicolas de Rethel © Nicolas Bulloz
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Les voussures de l'église Saint-Nicolas de Rethel (Ardennes)
Ce chantier date d'une vingtaine d'années. Il est probable qu'une reconstitution de ce type, conçue ex nihilo, ne serait plus concevable aujourd'hui. Il s'agissait de compléter les voussures manquantes avec l'aide seulement de celles subsistantes et de fragments de personnages retrouvés sur place. Cette expérience de création et d'intégration à l'architecture, au style, était intéressante. Les éléments conservés m'ont poussé à l'élégance formelle, à un certain maniérisme gothique. Il a fallu imaginer des scènes crédibles (histoire de saint Nicolas) tenant compte des arrachements et des fragments retrouvés. Un exercice difficile.
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La cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul de Troyes (Aube)
Le chantier de ce monument, dont le décor est d'une grande virtuosité, m'a occupé pendant neuf ans. Ce que j'aime dans ce cas c'est le jeu. Finalement, le métier de sculpteur est un métier assez ludique !
Il y a beaucoup de suites de crochets, tous différents, qu'il fallait reproduire avec leurs spécificités. Le danger était de ne faire intervenir que sa dextérité pour réaliser son crochet idéal, que l'on aurait répété à l'infini. Mais dans ce cas on s'ennuie, on s'appauvrit, et on finit par appauvrir l'édifice.
Chaque monument a à la fois un intérêt global (lorsqu'il est pris dans son ensemble) et un intérêt spécifique (des parties prises isolément ou dans leurs relations). Il faut passer beaucoup de temps à regarder, sans craindre les allers-retours, du plus grand au plus petit et inversement.
Les formes du gothique dit "classique" offrent peu de liberté. Avec le gothique flamboyant, c'est un peu le contraire : le sculpteur doit être prêt à délirer. C'est un art très spatial.
Le temps que j'ai passé à la cathédrale de Troyes m'a permis de bien intégrer le monument, dans le geste. Cette situation permet d'arriver à être très libre dans la contrainte. La sculpture "venait" plus vite, inspirée des œuvres voisines. Pour les chimères, il suffisait que je me fasse peur, et le geste venait alors de lui-même.
Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Villenauxe-la-Grande (Aube)
Il s'agissait de terminer le programme iconographique (frises des contreforts) tout en s'inspirant de l'existant, en respectant les styles rencontrés : certains reliefs étaient de qualité, d'autres moins. Ces derniers, plus maladroits, avaient un petit côté attachant qu'il fallait respecter.
Château de Buzancy, XVIIIe siècle (Ardennes)
Je devais faire le symétrique d'une tête de vache sur le côté d'unoculus. La maquette préparatoire a été montée en plâtre à partir des vestiges subsistants de la pierre d'origine. Travail assez ludique. Aurions-nous dû restituer les cornes, qui n'étaient pas documentées ?
Oculus du château de Buzancy
© Nicolas Bulloz
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Hôtel de ville de Châlons-en-Champagne (Marne)
Le fronton de la façade date de la fin du XVIIIe siècle. On y voit une femme personnifiant la Ville de Châlons, en présence de putti symbolisant l'agriculture, l'industrie et le commerce. En 1793, la couronne qui ornait la tête de la femme avait été remplacée par un bonnet phrygien. Le choix a été de restituer la couronne, en complétant les parties manquantes à partir des fragments restant.
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Pietà de Sainte-Savine (Aube)
Il s'agissait de réaliser la copie à l'identique d'un original bien conservé, du XVIe siècle, mais qu'il était nécessaire de mettre à l'abri. Lorsque l'on demande à deux personnes de photographier le même objet, le résultat est différent. En sculpture, c'est la même chose. Inconsciemment et indépendamment de sa volonté de rester au plus près de l'œuvre originale, le sculpteur laisse passer un peu de sa sensiblité dans sa copie. Cette sculpture m'a beaucoup appris, notamment sur les partis pris du sculpteur : la verticale à droite de la tête et du bras du Christ, le corps du Christ exactement dans la diagonale de la composition, l'utilisation optimale de la pierre.
Pietà de Sainte-Savine (détails)
© Nicolas Bulloz
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Un prophète du portail sud de la cathédrale de Reims (Marne)
La reconstitution de cette œuvre a été complexe car il ne restait que des indices diffus (vestiges de l'original, photos partielles et difficiles à interpréter). Dans le respect des préconisations en vigueur aux monuments historiques, le bras gauche, non documenté, n'a pas été restitué. Je pense cependant que cela n'aurait pas changé le sens de cette statue qui, par ailleurs, joue un rôle essentiel dans l'équilibre général de la sculpture.
Prophète du portail sud de la cathédrale de Reims
© Nicolas Bulloz
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Biographie de Nicolas Bulloz
Né en 1955, mort en 2012
Elève d'architecture d'UP4, orientation vers la sculpture en 1975. Inscription à l'ENSBA de Paris.Diplômé en sculpture : a suivi l'enseignement de M. Plin en dessin, E. Martin en modelage, et J. Cardot en taille directe.
Formation sur les chantiers avec :
- Barbier à la cathédrale de Chartres et de Rouen (Architecte en chef des monuments historiques : YM Froidevaux)
- Santelly au Louvre
- Bourdet à la cathédrale de Reims (Architecte en chef des monuments historiques : B. Vitry et Y. Boiret)
Création de l'atelier en 1984
Depuis, il se consacre aux monuments historiques. Il a assuré les chantiers sculpture avec J.-M. Musso.
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° 57 SALON DE MONTROUGE
Le Salon de Montrouge continue de promouvoir la création émergente
Salon de Montrouge
Du 3 au 30 mai 2012
2 Place Emile Cresp
92120 Montrouge
Filomena Borecka y expose son dernier projet-installation PHRENOS- la Banque du Souffle
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° CHIHARU SHIOTA
L'artiste japonaise transforme l'espace en sculpture de fil noir qui emprisonne l'humain, représenté par ses vestiges, ses vêtements. Ou par la lumière d'ampoules qui palpite comme un coeur.
http://www.youtube.com/watch?v=AovZ9ylxy-g
http://www.chiharu-shiota.com
° LYDIE ARICKX
Lydie Arickx organise régulièrement des événements culturels sur de grandes scènes nationales et régionales mettant en scène l’art contemporain et l’art vivant. La particularité de sa démarche est de démocratiser l’art dans des lieux insolites afin de rendre le public plus réceptif.
Lydie Arickx se partage entre son travail de peintre et sculpteur et la création de dynamiques de rencontres impliquant l’art au sein de la population. Dans cette démarche elle participe à de nombreux ateliers de sensibilisation dans le cadre des écoles et des entreprises.
http://www.youtube.com/watch?v=3tOl7XMxaac
http://www.lydiearickx.com
° RE-PENSER L'ORDINAIRE, Couvent des Cordeliers, Paris 6ème
mardi 20 mars 2012, à 10:00 – vendredi 23 mars 2012, à 19:00
Journées d’étude sur l’imaginaire de l’ordinaire dans les sociétés postmodernes .Regard croisé de sociologues et d’artistes
selon une approche inter et transdisciplinaire.
"Considéré comme allant de soi, de l’ordre du banal, du commun, ou du courant, l’ordinaire n’est que trop rarement interrogé à l’aune de nos conditions de vie contemporaines. Bien qu'étant un objet ambigu et paradoxal, l’ordinaire, ce qui se dévoile sous le vernis des habitudes et des apparences, conformant nos chairs, rythmant nos temporalités de ces routines et rituels, demeure un puissant objet de connaissance et de compréhension. Sa vacuité ne doit pas être considérée comme vide de sens ; elle est le sens même de la réalité. L’ordinaire se vit dans la connivence d’une réalité partagée de tous, mais encore nous faut-il en faciliter son accès : ce colloque croisera les regards féconds de sociologues et d’artistes, afin d’inviter à saisir et re-penser le monde, l’ordinaire, en co-naissant le monde".
EXPOSITION
Du 20 au 23 mars
- Couvent des Cordeliers -
15, rue de l’École de Médecine 75006 PARIS
Mariola Luber "Mutations II Méandres Sédimentaires ou Souffle Vital"
COLLOQUE INTERNATIONAL
Mercredi 21 mars
- Amphithéâtre Farabeuf -
Couvent des Cordeliers
15, rue de l’École de Médecine 75006 PARIS
Jeudi 22 mars - INTERVENTION DE L'ARTISTE FILOMENA BORECKA AVEC SON OEUVRE "PHRENOS"
- Amphithéâtre Lavoisier -
Université Paris Descartes
45, rue des Saints-Pères 75006 PARIS
Sous la présidence
de Messieurs les professeurs
Michel Maffesoli
Université Paris Descartes
Michel Sicard
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
http://repenserlordinaire.blogspot.fr
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° DANSER SA VIE, Centre Pompidou, Paris
"Le Centre Pompidou consacre, à partir du mois de novembre, une exposition sans précédent aux liens des arts visuels et de la danse, depuis les années 1900 jusqu'à aujourd'hui. « Danser sa vie montre comment ils ont allumé l'étincelle de la modernité pour nourrir les courants majeurs et les figures qui ont écrit l'histoire de l'art moderne et contemporain. Sur plus de deux mille mètres carrés, l'exposition illustre son propos par les œuvres des figures artistiques du 20e siècle, des mouvements fondateurs de la modernité, ainsi que par les recherches des artistes et danseurs contemporains. À travers un parcours en trois actes, elle montre l'intérêt commun de l'art et de la danse pour le corps en mouvement. Révélant cette face cachée des avant-gardes et cette source vive pour l'art contemporain, « Danser sa vie » fait dialoguer toutes les disciplines, des arts plastiques – jusqu'à la vidéo contemporaine – et de l'art chorégraphique. Un vaste choix de peintures, de sculptures, d'installations, d'œuvres audiovisuelles et de pièces chorégraphiques, témoigne de leurs échanges incessants, d'un dialogue parfois fusionnel".
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/0/BD710C4F1C76C927C12578240035355C
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° LA SAISIE DU MODELE Musée Rodin, Paris
"On connaît Rodin sculpteur, mais connaît-on Rodin dessinateur? Cette exposition rassemble de façon spectaculaire 300 dessins des trente dernières années. C'est, dans la dernière partie de sa vie, la forme d'expression prépondérante de l'artiste".
http://www.musee-rodin.fr/fr/exposition/la-saisie-du-modele/videos
http://www.musee-rodin.fr/fr/exposition/la-saisie-du-modele
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° LE PROJET RODIN DE RUSSEL MALIPHANT
Mardi 14 février 2012 à 20h45 "Le Projet Rodin" de Russel Maliphant - un spectacle de danse au Centre D'art et De Culture de Meudon
"Compagnie Russell Maliphant, chorégraphie Russell Maliphant, pièce pour 5 danseurs. Créée en 1996 la compagnie Russell Maliphant explore de nombreuses techniques telles que le ballet classique, le yoga, la capoeira et le tai-chi. Russell Maliphant s'emploie dans ses chorégraphies à faire naître la danse du seul mouvement, cerné par la lumière, progressant en énergie et puissance avec la rigueur d'un art martial. Considéré comme le chorégraphe anglais le plus marquant de sa génération, Russell Maliphant est qualifié par certains critiques comme le « Schubert » de la danse moderne, notamment par sa capacité à sculpter les mouvements du corps en une fascinante combinaison gestuelle. Imposant son style, il l'explore sans relâche, poussant toujours plus loin la recherche d'un équilibre entre gravité et dynamique, fluidité et tension des corps. La nouvelle création de la compagnie Russell Maliphant puisera son inspiration dans l’oeuvre du célèbre sculpteur français Auguste Rodin ayant vécu et étant enterré à Meudon. En effet Russell fut très impressionné par sa première visite au musée Rodin. Il fut subjugué par l’immense beauté, la maîtrise de la proportion, de la gravité et l’expression du mouvement souvent exagéré des oeuvres du maître. Des sculptures émanent une émotion venant de l’intérieur et donnant à voir une manifestation physique du monde intérieur.La pièce sera divisée en deux parties. La première s’inspirera des aquarelles de Rodin en recréant l’image de la toile sur laquelle on applique les couleurs, afin d’explorer les états d’âme, tandis que la deuxième se référera à ses sculptures pour s’attacher aux formes des corps. Toutes deux seront servies par un accompagnement musical mêlant musique d’époque et violoncelle".
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° BELLE ANNEE 2012 DU DRAGON
La recette 2012 de Nic Mazodier, sculpteur et comédienne : voeux
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° 3ème BIENNALE DE SCULPTURE A YERRES